1942. Raoul, l’aîné des cinq frères Zagur vivant à Sétif quitte l’Algérie pour fuir les évènements sanglants qui précèdent l’indépendance. Ayant intégré le milieu de la pègre, il est assassiné en 1950. Ses frères, suivant sa voie, finissent par tous s’installer à Paris. Ainsi se crée, en 1956, le gang des Z qui commence à gravir les échelons, de manière fulgurante, en usant de tous les moyens, même les plus violents, dans l’espoir de le venger et de devenir eux-mêmes les patrons…
Cette saga familiale, inspirée de faits réels, propulse dans la violence du grand banditisme d’après-guerre, en un staccato ultrarapide de péripéties rapidement meurtrières. Les frères Zagur sont bien distincts sans qu’on soit tenté de s’intéresser à l’un plus qu’à l’autre. Le dessin, de style réaliste, allie un trait fin et des décors travaillés, sans être envahissants, à une palette de couleurs très large, mais finement agencée. Sans être innovante, cette nouvelle série s’apprécie sans déplaisir.