Seul au monde (Chanteloube ;1)

Le navigateur Sébastien Destremau relate le « parcours du combattant » que représente sa préparation au Vendée Globe 2017. 

Entre l’apprentissage de la course au large, l’achat du bateau, les enjeux financiers, la démarche des sponsors, la préparation technique … ce projet nécessite une détermination sans faille. Le lecteur est associé à chacune des étapes ainsi qu’aux doutes du navigateur.

En parallèle, l’auteur opère des retours sur l’enfance de Sébastien Destremau qui a connu les affres d’une éducation raide, souvent violente, qui lui a laissé une révolte et une rage intérieures.

L’auteur s’appuie sur un roman autobiographique du navigateur ce qui contribue à une grande authenticité de ce récit écrit à la première personne du singulier.

Les démarches de préparation à la course sont relatées de façon un peu journalistique, sans grande surprise. 

A l’inverse, les états d’âme, les souffrances et les douleurs du navigateur sont exprimées sans fausse pudeur. On est vraiment touché par la personnalité de Sébastien Destremau et la sincérité du récit ; d’autant que sa construction personnelle est largement évoquée dans les rapports difficiles avec son père.

Le dessin des scènes de navigation est d’une grande élégance et sert efficacement le récit.

On a hâte de découvrir la suite de l’odyssée à la faveur du tome 2 !