Seul contre Osbourne

Une journée au lycée Osbourne, dans le Kentucky, au retour des vacances de printemps. La plupart des élèves ne pensent qu’au futur bal de fin d’année ! Pas James, que ces futilités exaspèrent. Au programme de sa matinée : dire à Chloe qu’il l’aime. Mais rien ne se passe comme prévu. Le jeune intransigeant parvient à semer le désordre…Un stéréotype romanesque, l’univers du lycée américain : de la première à la dernière heure de cours, nous mettons nos pas dans ceux du narrateur et observons ce microcosme (élèves et enseignants) de son point de vue d’adolescent très critique des moeurs de ses congénères. Mal intégré ou lucide ? En porte-à-faux, ostensiblement réactionnaire, il affiche, dans son comportement décalé, un souverain mépris pour le prêt-à-penser du lycée. Sans l’alibi habituel du scandale ou du drame, le récit est prétexte à la description ironique d’une jeunesse américaine faussement libre et renvoie dos à dos le puritanisme de l’un et les clichés d’émancipation des autres. Les personnages qui émergent de ce portrait de groupe ne sont qu’esquissés et cette journée particulière est un peu longue même si elle est parfois drôle.(C.B et A-M.R.)