Seuls les innocents n’ont pas d’alibi

FALETTI Giorgio

Milan, avril 1978. Les Brigades Rouges viennent d’enlever Aldo Moro
 Bravo, apparemment indiffĂ©rent Ă  la politique, vend les charmes de prostituĂ©es de haut vol aux puissants de la ville. Il frĂ©quente les bars louches, les cercles de jeux clandestins, les trafiquants de drogue. À la fois dĂ©sabusĂ© et sĂ»r que son intelligence le rend invulnĂ©rable, Bravo entretient des relations amicales avec son voisin, guitariste aveugle, et surtout tombe amoureux d’une ravissante jeune femme qui, pour vivre, fait des mĂ©nages. Mais il Ă©prouve aussi le sentiment confus que quelqu’un en veut Ă  sa vie – ou pire
 Ceux qu’il croit ses amis le sont-ils vraiment ? Auteur Ă  succĂšs, Giorgio Faletti brosse un tableau sans concession de ce qu’a vĂ©cu son pays Ă  une Ă©poque oĂč les visĂ©es des terroristes, les intĂ©rĂȘts des politiques et la puissance de la mafia se rejoignaient avant de se heurter, le plus souvent dans d’effrayants bains de sang. Si le narrateur rĂ©vĂšle trĂšs vite au lecteur son lourd secret, il reste souvent Ă  la surface des choses et le suspense faiblit parfois, malgrĂ© des retournements de situations inattendus. L’ambiance est lourde et le hĂ©ros pas assez sympathique pour qu’on s’attache Ă  son sort.