Shéhérazade a un prénom prédestiné : cette collégienne habitant une cité est férue de lecture et se passionne pour les contes qu’elle dévore. Pour embellir son quotidien, elle transpose ces histoires dans sa vie et dans celle de la cité. Une voisine opulente devient une ogresse, un voisin fait garder sa porte par des cerbères, elle-même s’impose de raconter une histoire à chaque fois qu’elle emprunte l’escalier.
Le fait qu’elle se vive en princesse prisonnière d’un donjon est lourd de symbole et la réalité se confond avec la fiction. Un beau jour, elle disparaît comme par magie mais revient dans sa cité, devenue institutrice. Shéhérazade s’invente un monde inspiré de ses nombreuses lectures. Son engouement pour les livres est tout à la fois une échappatoire et une ouverture à la connaissance. Les illustrations sérigraphiées et graphiques s’inspirent des affiches de jazz et des dessins modernistes proches des graffiteurs. La couverture donne le ton de cette histoire moderne, originale et optimiste.