« Si Dieu existe, il ne tue pas pour un dessin » : Joan Sfar, aprĂšs l’attentat contre Charlie Hebdo, peine Ă reprendre la plume et confie ses pensĂ©es Ă un carnet intime. Son amour pour Sandrina l’a protĂ©gĂ© pendant plus de trente ans des angoisses et interrogations que se posent les gens normaux. Elle l’a quittĂ© il y a un an et tout cela reflue. Le monde est dĂ©composĂ© ; les femmes s’abritent derriĂšre leur beautĂ©, telles les mannequins de Schiaparelli. Il s’invente donc une Ă©pouse imaginaire qui est un peu sa source d’inspiration.Au fil dâanecdotes, de croquis talentueux et de longues introspections, jetĂ©es sur le papier comme elles viennent, l’auteur se souvient qu’il est philosophe et brosse un tableau un peu dĂ©sespĂ©rĂ© de lui-mĂȘme et d’un monde sapĂ© par l’absurditĂ© et l’opposition des religions. En Ă©mergent quelques Ăźlots d’optimisme, spĂ©cialement lorsqu’il parle de la France comme d’un pays de libertĂ©. (P.P. et E.B.)
Si Dieu existe
SFAR Joann