À l’occasion d’une correspondance entre deux classes de seconde, Lina à Sofia et Nour en Seine-Saint-Denis échangent des lettres de plus en plus personnelles, notamment en s’inspirant du portrait chinois « si tu étais… ». La règle du jeu veut que les lettres (et uniquement des lettres) transitent par le lycée, mais les deux adolescentes vont bientôt s’envoyer des messages internet. Lina voudrait bien rencontrer son amie Nour, mais celle-ci devient distante au point de souhaiter rompre leur amitié. Lina intriguée se présente un jour chez Nour.
Dans ce roman épistolaire, le lecteur se familiarise avec la Bulgarie, ses problèmes économiques, ses manifestations, la situation des Roms, à travers le regard révolté de Lina. Nour, de son côté, plus fragile, exprime son mal-être par son attirance pour les tatouages, les percings, le chanteur Grand corps malade. Son mensonge identitaire est un passage clé du livre et surprend. Nour aura finalement le courage de se révéler à Lina qui lui confirmera son amitié. Un livre attachant et bien construit. (H.F.-R. et F.D.)