Si seulement

KJAERNLI Tone

Kim est miné par un lourd chagrin : Kris, le complice, l’ami de toujours, est mort le soir du réveillon, et l’adolescent revit sans cesse leurs souvenirs, heureux ou moins heureux, sans parvenir à surmonter son absence. Un sentiment de culpabilité le hante : en quoi est-il responsable de sa mort ? Tous – ses parents, ses professeurs et camarades de classe – s’inquiètent de le voir se refermer. Marianne, nouvelle élève discrète, patiente, attentive, l’amène peu à peu à surmonter sa colère et son désespoir. Il lui faut aussi, sur les conseils d’une infirmière scolaire, écrire plusieurs lettres libératrices à Kris pour parvenir à « dire » enfin les circonstances de ce qui fut un stupide accident.

Des premiers jours de janvier aux vacances de printemps, Kim livre, à la première personne, son difficile cheminement intérieur pour venir à bout de son chagrin, et accepter l’inacceptable stupidité d’une bravade qui rompt brutalement le cours d’une vie. Affleurement des sentiments et souvenirs marquants de leurs années d’amitié, les petites brouilles, les grandes rigolades : intimiste, lent par sa nature même, le récit est bien mené et soutenu par le silence autour des circonstances de de cette mort brutale. Kim ne pourra mettre des mots sur les faits qu’après le passage par l’écriture… Pour ados  amateurs de romans psychologiques.