Infirmière à Aix-en-Provence et mère de famille, Marie-José Brunel est bénévole pour l’association Humaniterra et se rend plusieurs mois par an soigner les grands brûlés de l’hôpital d’Herat, en Afghanistan, près de la frontière iranienne. Les femmes y sont très jeunes. Vendues pour être mariées, maltraitées, coupables de relations sexuelles hors mariage, elles ont choisi de s’immoler par le feu pour échapper au manque de liberté que la fin du régime des talibans ne leur a pas redonnée. L’essence est à portée de main dans la cuisine, ce qui n’est pas le cas des médicaments et des armes ; en outre, cet acte spectaculaire permet de jeter l’opprobre sur la belle-famille.
Dorothée Olliéric, journaliste, accompagne l’infirmière française dans sa mission afghane. On découvre le manque de moyens des hôpitaux, l’absence de médicaments et en particulier de morphine pour soulager la douleur, les difficultés de réinsertion. L’action de Marie-José Brunel et de son association conduit à l’ouverture prochaine d’un centre de grands brûlés à Herat. L’écriture parfois simpliste peut nuire à ce récit par ailleurs vivant et documenté.