Sin Piedad (Harden ; 1)

DIAZ Joaquim

Revenu de la guerre d’Irak et malade dans son corps et son esprit, Ismaël joue à l’oncle gâteau avec le jeune Gabriel. Il habite chez sa soeur Maria qui n’a de cesse que de lui proposer des rencontres pour le sortir des ses obsessions. Tous les morts de la guerre le hantent littéralement, tandis que dans la ville dévorée par les gangs, la violence est toujours sur le point d’éclater. Marco, auteur d’une plaisanterie salace envers sa soeur, en fait la dure expérience. Il est membre de A. Caidos, comme l’était autrefois Ismaël et, dans cette bande impitoyable, qui attaque un frère signe son arrêt de mort.Les tonalités douces des paisibles scènes domestiques se raréfient au fil des pages, au profit des tons glauques illustrant cauchemars irakiens et violences urbaines, intimement mêlés. Combats de rues et vols inquiétants d’hélicoptères font la trame des premiers, tandis que, dans la vie présente, les haches et tessons de bouteilles remplacent vite les poings. Un dessin très vif fait jaillir la fureur de personnages frustes, à qui l’image donne une dimension quasi épique. Cependant les perpétuels allers et retours entre les époques proches ou lointaines ne facilitent pas la compréhension d’un récit parfois abscons. On espère que le second volume rassemblera les éléments laissés épars à la clôture du premier.