Six-quatre

Autrefois chargé des affaires criminelles, l’inspecteur Mikami a été depuis peu muté aux relations-presse, ce qu’il a ressenti comme une vexation. Peu habitué à se frotter aux journalistes, il doit faire face à leurs revendications concernant des rétentions d’information. Parallèlement, il doit aussi affronter la fugue de sa fille et la dépression de sa femme. C’est alors que remonte une affaire de fillette kidnappée et assassinée, vieille de quatorze ans et jamais élucidée. Soucieuse de faire bonne figure, la direction de la police nationale souhaite revenir sur cette affaire…   Très peu de suspense et de sang pour ce gros roman policier touffu, au profit d’une analyse psychologique fouillée. Le romancier s’est en effet surtout attaché à analyser les caractères de ses différents héros et à décrire les relations tendues qui existent, en interne, entre les divers services de police d’une part et entre la presse et la police d’autre part. C’est, avec une plongée dans les codes et les usages de la société japonaise, ce qui fait l’intérêt essentiel du livre. Car le scénario alambiqué, les multiples noms japonais qui se ressemblent tous plus ou moins, rendent la lecture un peu ardue. (M.-N.P. et J.M.)