Sleeping beauties

KING Stephen, KING Owen

Dooling, petite ville des Appalaches. Janice Coates, directrice de la prison pour femmes, reçoit Evie, arrêtée par Lila, la shérif, qui la soupçonne d’avoir commis un crime sauvage. Elle doit être examinée par Clint, psychiatre, mari de Lila, car elle présente des caractéristiques bizarres. Bientôt une épidémie touche les femmes de tous âges. Elles s’endorment et une sorte de cocon leur enveloppe la tête. Si on les réveille elles se muent en redoutables meurtrières. Les hommes sont désemparés, sombrent dans la violence et se demandent comment l’espèce humaine va se perpétuer…  

Stephen King, le maître de l’épouvante (Fin de ronde, NB juin 2017), s’est associé avec son fils cadet Owen, lui-même romancier et nouvelliste, pour élaborer ce roman qui conjugue horreur et fantastique mais non dénué d’humour. L’abondance des personnages qui se croisent et se recroisent sans cesse et des histoires annexes nuisent un peu à la compréhension. Il faut cependant un grand talent pour brasser des vies aussi différentes pour aboutir à une sorte de chaos, ironiquement illustré par des hordes de papillons de nuit qui envahissent les lieux. Une apologie à la fois facétieuse et inquiétante de la féminité et du féminisme. (D.C. et A.-M.D.)