SĂ©grĂ©gation ? MalgrĂ© des rĂ©sultats brillants, le Noir amĂ©ricain Ferguson nâest pas admis comme il pouvait le prĂ©tendre dans la division aĂ©rospatiale de lâUCLA. Il sera D.J. (disk jokey). Puissance synthĂ©tique, hypersensibilitĂ© rythmique et musicale, mĂ©moire infaillible, crĂ©ativitĂ© ingĂ©nieuse font de ses mixages un sommet du genre. Mais il faudrait le gĂ©nie dâun Stone âfree jazzmanâ, dit le Schwa, pour en assurer la consĂ©cration. Ferguson va dĂ©cider de poursuivre ce dernier jusquâen Allemagne.
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Le thĂšme trĂšs Ă©troit, truffĂ© de rĂ©fĂ©rences titrĂ©es, de vocabulaire spĂ©cifique ravira sans doute les connaisseurs, mais ennuie le bĂ©otien. Paul Beatty se fait aussi le chantre pas dupe dâune nĂ©gritude discriminĂ©e. Le ton trĂšs actuel est riche de variations. Sur fond dâautodĂ©rision, lâauteur manie un humour dĂ©senchantĂ© souvent pittoresque, une inventivitĂ© foisonnante dâimages inĂ©dites, une verdeur crue parfois trĂšs scatologique et une certaine intensitĂ© dramaturgique pour dĂ©crire les grandeurs, servitudes et cloisonnements de la âblack musicâ. Mais son insistance Ă âfaire originalâ laisse perplexe.