Victor Forbe, cinquante-quatre ans, séparé de sa compagne Rachel et de son fils, déménage dans son ancien quartier de Dublin, fait du pub « Donnelly’s » son quartier général et en devient un pilier. Un soir, un certain Fitzpatrick l’aborde en lui disant avoir été élevé dans la même école que lui chez les Frères Chrétiens ; des souvenirs reviennent à la surface comme son étroite relation avec sa mère tant aimée et l’abus sexuel par le père supérieur dont il a été victime. Il lui fait également raconter son intense relation avec Rachel Carrey, célébrité de la TV. Roddy Doyle (Plus fort que le pôle nord, NB mai 2016) écrit un récit agréable à lire mais qui ne mène nulle part. À la fin, on revient au début car on a le sentiment d’avoir perdu quelque chose en route. C’est un roman psychologique qui touche aux souvenirs, au désir d’amitié, à l’isolement et qui pourrait être plus approfondi. L’obsession du héros d’écrire un livre sur les faiblesses de l’Irlande devient frustrante car elle n’aboutit jamais. Les personnages sont attachants mais il émane du livre une grande tristesse qui provient des dégâts que peuvent causer des abus sexuels sur de jeunes adolescents. (M.-F.C. et J.M.)
Smile
DOYLE Roddy