Le lundi ne dĂ©marre pas trĂšs bien pour Laurent, ingĂ©nieur en tĂ©lĂ©phonie mobile. La pluie battante s’invite chez lui via une fuite grandissante dans son toit, son fils de quatre ans souffre d’une otite, son assistante l’informe que son entreprise a un dĂ©couvert important et que le comptable est parti avec les clefs du coffre. Mais les ennuis dĂ©butent vraiment quand il se lance Ă la poursuite du voleur de son portable, oubliant son fils sur le trottoir. Une semaine pour le moins mouvementĂ©e et Ă©prouvante l’attend.
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L’enchaĂźnement incroyable de mĂ©saventures mĂątinĂ©es de catastrophes et de malchance est narrĂ© avec humour, entrain et autodĂ©rision par un Laurent BĂ©nĂ©gui en forme (Le Tournevis infiniment petit, NB juin 2008). AprĂšs le tourbillon du dĂ©but, l’histoire, qui s’appuie sur les portables, les rĂ©seaux et les ondes, devient progressivement plus grave, posĂ©e et Ă©mouvante (quand le narrateur cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment son fils ou revoit un amour de jeunesse), et vire mĂȘme un moment Ă la tragĂ©die. MalgrĂ© quelques lourdeurs dans lâaccumulation des invraisemblances, des formules bien trouvĂ©es, des comparaisons drĂŽles, une tension dramatique soigneusement entretenue permettent de passer un bon moment.