Dans une clinique psychiatrique, Sandra revit et raconte sa vie : près de sa grand-mère, enfance solitaire où elle s’invente des scénarios, prime adolescence difficile chez sa mère remariée, jeunesse punk dans les milieux Underground à Los Angeles. Le meurtre de son compagnon, un truand friand de jeux sadomasochistes, l’emporte en un long road-movie sans but à travers l’Ouest avec len meurtrier, Luke aux yeux jaunes, pour lequel elle a des sentiments indéfinis d’amour/haine.
Actrice, réalisatrice, scénariste aux États-Unis, l’auteure a un réel talent d’écrivain. Écriture évocatrice, précise et directe, construction alternée clinique/errance, atmosphère savamment distillée voulant faire sourdre la folie et la peur. Mais la distanciation maintenue à l’égard de l’héroïne, l’absence de direction à sa fuite, et la faiblesse de l’enjeu du livre – Sandra est-elle folle ? – n’impliquent pas forcément le lecteur.