En 2750, la planète Kerphall est régie par un groupe d’extrémistes religieux qui ont totalement asservi la gent féminine. Maltraitée et humiliée, Sohane n’a qu’une préoccupation : la recherche de sa liberté dans un monde plus juste. Un concours de circonstances la projette sur la Terre avec Elam, macho convaincu quoique modéré. Quelques tribus ont survécu à une guerre bactériologique survenue six siècles plus tôt. Les deux jeunes gens sont recueillis par les Amazones dont la société matriarcale est la réplique en négatif de celle de Kerphall. Il leur faut fuir encore, à la recherche de l’or des Indiens Mi’kmag.
Ancré dans les problèmes des sociétés contemporaines, résolument féministe, le récit d’anticipation oscille entre des situations cocasses, issues de vieux clichés sur l’exploitation des femmes, et un pathos final un peu plaqué. Face à une civilisation évoluée équipée de technologies de pointe, les tribus primitives sont une fois de plus les seules à connaître le secret de la vie. Les grand-mères aimantes sont leurs prêtresses et gardent le contact avec la Terre, mère nourricière. Une transe tient lieu de psychanalyse et tout est bien qui finit bien. Bonne lecture de détente.