Sombres desseins

L’Irlandais Ken Bruen (Le Dramaturge, NB novembre 2007) situe à New York les mésaventures de Max Fisher, riche PDG de Networld, contraint d’engager un tueur – irlandais justement – pour le débarrasser de sa grosse épouse et convoler tranquillement avec Angela, sa pulpeuse secrétaire. Mais Angela n’est autre que la petite amie du tueur, tout à fait psychopathe par ailleurs, et ses intentions sont un peu différentes… De son côté, sur son fauteuil roulant, Bobby Rosa ne suscite pas la méfiance, mais il est fou de photos déshabillées ou compromettantes, prises subrepticement, et de gros calibres. Quand il rencontre le trio, les choses se compliquent singulièrement.

Beaucoup de cadavres et un langage très cru dans ce thriller rondement mené, mais il y a aussi une intention parodique et ces personnages tous plus immoraux les uns que les autres (« C’est dans le crime qu’on se marre vraiment ») peuvent faire rire dans leur excès de cruauté, de bêtise, de lâcheté, voire de médiocrité.