Passeuse occasionnelle, une jeune Thaïlandaise meurt dans les toilettes d’un train, l’écume aux lèvres, le ventre empli de cocaïne ; la seconde mule s’enfuit. Une enquête est ouverte, menée par une procureure brillante, rompue aux arts martiaux et au maniement du couteau, dont les scarifications sur la nuque attestent d’un passé brutal qui va se rappeler à elle. En perpétuel conflit, polices nationale et régionale progressent vers la révélation d’un énorme scandale. Emelie Schepp, dont le premier volet de cette trilogie fut vendu à plus d’un million d’exemplaires en autoédition, puise dans la crise migratoire le sujet de ce second roman. Sa formation à l’écriture scénaristique explique le rythme soutenu d’un récit qui, en chapitres très courts, bondit d’un personnage à l’autre et privilégie l’action. Les relations ambiguës entre les agents et leurs supérieurs ainsi que le passé que la procureure partage avec un suspect instaurent un climat équivoque. Le marché de la drogue en perpétuelle évolution, les relations tendues entre père et fille et la maltraitance occasionnée par la formation d’enfants-soldats sont au coeur du sujet. Même sans réelle surprise, l’intrigue tient en haleine et le roman remplit sa fonction de polar efficace. (Maje et E.G.)
Sommeil blanc

SCHEPP Emelie