Le narrateur, d’un âge certain, et dont le passé, juste entrevu, paraît pesant, rédige des « récits de vie ». Une mère désespérée lui confie des documents laissés par sa fille, Aria, disparue depuis trois ans. Il s’emploie donc à reconstituer la vie de cette dernière, de façon très aléatoire. On ne sait jamais sur quel pied danser puisqu’il invente à partir de données inconnues du lecteur. Aria est éprise d’absolu, le monde est trop petit pour elle. Mais c’est aussi une petite fille riche, entre un appartement de rêve, des vacances dorées en Grèce, un amant beau comme un dieu…
Aucune émotion ne naît et le style mélange hardiesses de syntaxe, vocabulaire précieux et trivialités. Les descriptions de Venise, de Jérusalem ou de Kaboul sont d’une originalité très convenue, une sorte de passage obligé pour une jeune fille moderne qui hésite entre la rive gauche et la mission humanitaire.