1985. Un agent tchèque en poste en Paris, Valta, envoie mensuellement des cassettes à la DST, sur lesquelles sont enregistrées les conversations tenues par les diplomates-espions de l’ambassade tchécoslovaque. Son amour pour une étudiante canadienne a eu raison des faibles convictions de cet homme au tempérament franc-tireur, porté sur la boisson. Du côté français, les responsables du contre-espionnage sont agréablement surpris par la richesse des informations recueillies. Elles leur permettront de porter un coup important au renseignement tchèque. Dans ce premier roman écrit par le chef du contre-espionnage des pays satellites de l’URSS à la DST dans les années quatre-vingt se révèle une parfaite connaissance du système : descriptions sans fioritures du fonctionnement des services de renseignement, des méthodes et des procédures. On sent hélas aussi l’inexpérience dans le métier de romancier ; la tension dramatique est inexistante. Jamais on ne tremble pour Valta, jamais l’excitation ne monte à l’idée des actions de la DST. L’écriture, simple et claire, reste désespérément plate, et l’attachement au héros ou l’intérêt porté à son histoire d’amour artificielle en pâtit. Seul l’aspect documentaire sauve cette fiction de l’ennui.
Sonate pour un espion
POCHON Jean-Pierre