Songbun (Nomad 2.0)

Arrouan s’infiltre en territoire nord-coréen à la recherche de sa femme enceinte. Dans un village glacé et désert, il doit retrouver un contact qu’il ne connaît pas, pour faciliter son voyage. Rapidement la situation dégénère et Arrouan a maille à partir avec une bande de villageois qui n’ont d’autre envie que de le … dévorer. L’intervention d’un « ravitailleur » qui s’avère être son contact, un pasteur du nom de Jung Jin Hae, et l’actuel leader de la dissidence, lui est salutaire. Dès lors ils peuvent débuter leur voyage au coeur du pouvoir nord-coréen afin de le pirater et de le détruire.  Songbun vient clore le dernier diptyque des aventures d’Arrouan. En pleine science-fiction pour ce qui concerne les équipements informatiques et les réseaux, l’histoire se situe cependant dans un contexte bien réel dans lequel les Nord-Coréens tiennent à l’extrême le rôle des méchants. Le mélange entre récit politique et anticipation fonctionne. Le scénario est bien emmené. La fin sous forme de guerre totale fait preuve d’une invention qui détonne avec les premières pages de facture plus classique, d’où une impression mitigée. Les dessins réalistes jusque dans les créatures créées de toutes pièces sont soignés et toujours dans des dégradés de couleurs agréables et harmonieux. Un épisode réussi. (E.B. et A.R.)