Les sordes Ă©taient Ă Rome les habits, les loques de deuil, associĂ©s au corps souffrant, au cadavre, au dĂ©goĂ»t, Ă lâeffroi ; on les abandonnait, on les cachait comme on dissimule sous un voile le sexe humain, thĂšme rĂ©current des ouvrages de lâauteur, comme on sâattache aux reliques qui ont scandĂ© âun morceau du tempsâ. Lâangoisse existentielle domine le prĂ©sent, le passĂ© stĂ©rilise avant le Silence. Lâart figure une part dâimmortalitĂ© entre Jadis, prĂ©sent et passĂ©. Pascal Quignard poursuit son oeuvre de longue haleine commencĂ©e par Les ombres errantes.
Sordidissimes : Dernier royaume V.
QUIGNARD Pascal