Sousbrouillard

Une nuit. Sur un plan d’eau d’un lieu improbable éclairé par des projecteurs, des secouristes recherchent des traces de vie sous les yeux d’une jeune femme. Début de l’histoire et du mystère.

Cette jeune femme c’est Sara qui, quelques temps auparavant, était arrivée sous une pluie diluvienne dans ce village perdu, au bout de nulle part. Sa tante Fine qui l’a recueillie à sa naissance et l’a élevée lui confie un secret avant de mourir. Un morceau de bracelet de naissance en tissu sur lequel est inscrit seulement un mot, Sousbrouillard.

En quête de ses origines, elle débarque avec un oiseau seulement, sans adresse dans ce petit village et se lie rapidement avec ses habitants autour d’une histoire mystérieuse qui a troublé sa tranquillité quelques années plus tôt.

Chaque personnage va lui raconter son histoire personnelle et ramener Sara à sa propre identité. Une femme pasteur inventive ; une ancienne cantatrice qui héberge Sara dans son château et son fils qui a eu une relation difficile avec sa mère et qui a connu une vie antérieur extraordinaire; un père volage repenti ; un couple d’amoureux disparus dans le lac … Et bien d’autres personnages rocambolesques et marqués par la vie.

Et telles des poupées gigognes, ces petites histoires font la grande. A la fin les personnages se rejoignent dans un final étrange autour du lac de Sousbrouillard où le mystère perdure…

Ce joli imaginaire proposé par un duo d’auteurs qui se connaît bien pour avoir travaillé ensemble sur d’autres albums ( Le don de Rachel pour exemple) apporte à l’histoire une fluidité d’interaction entre le scénario et le dessin dont le trait simple aux couleurs du passé sait rester expressif et emprunt de nostalgie et de mystère.

Le message de la scénariste A.C. Pandolfo, connaître les autres pour se connaître soi-même, et il n’est pas simple d’aimer et d’être aimé peut résumer ce bel album qui nous fait réfléchir sur ces histoires donnant un sens à la vie.

(PP-MT)