Alexander Lescziak, psychanalyste new-yorkais, reçoit la visite d’un nouveau patient qui prétend être son demi-frère, abandonné à sa naissance par leur mère, réfugiée juive polonaise en Angleterre pendant la seconde guerre mondiale. Cet enfant caché serait issu d’un amour adultère avec un prisonnier allemand. Face à cette révélation, Alexander fantasme la passion amoureuse de sa mère alors qu’il est lui-même très perturbé par la dissolution de son couple et la disparition d’une de ses patientes qui était devenue sa maîtresse.
Ce roman, dont l’intrigue initiale aurait pu séduire, se lit avec beaucoup de difficultés tant le récit est complexe, entremêlant le passé et le présent d’un nombre trop important de personnages annexes. Le héros, au lieu d’être émouvant, paraît hermétique et finalement assez peu sympathique. Dans ce récit touffu, l’intérêt du lecteur s’émousse, ce qui est décevant, car l’auteur avait manifesté un vrai talent dans L’inspecteur de nuit (NB janvier 2003). Néanmoins, les amours naissant au-delà des conventions et des transgressions sont décrites avec sensibilité et une belle écriture.