Souvenirs

LINDGREN Torgny

« Tu devrais écrire tes souvenirs » a décrété l’éditeur. Mais lesquels ? Torgny n’a pas de Souvenirs. Il hésite, tergiverse et se laisse convaincre. Il amorce alors une lente remontée dans son passé. Les anecdotes se succèdent, morceaux choisis de sa rude enfance paysanne, au rythme des récoltes et des parties de chasse dans les forêts suédoises. La phtisie touche la famille ; il s’en remet de justesse. Il raconte le désir et la difficulté d’écrire, ses tâtonnements, son exigence et son admiration pour Strindberg ou Thomas Mann. Dans une belle langue, empreinte d’émotion et d’humour, l’écrivain (L’Arbre du prince, NB juin 2001) aborde avec une exquise légèreté plusieurs questions essentielles : les origines, le rôle de la mémoire, l’angoisse de la création, la mort… « Ma vie n’a pas été un roman mais un recueil de nouvelles » dit-il à l’éditeur. On ne saurait trouver plus astucieuse conclusion pour qualifier cet agréable récit.