GĂ©rard de Cortanze : âaristo et ritalâ au mieux, âspaghetti ou macaroniâ au pire ; lâenfance dans un quartier populaire de Marseille ou Saint-Ouen est marquĂ©e Ă jamais par cette humiliation subie sous les quolibets des copains. Il faudra de nombreuses annĂ©es et de nombreux livres comme Les Vice-rois ou Assam (NB aoĂ»t-septembre 2002) pour que lâauteur accepte ses origines italiennes, occultĂ©es, bannies du souvenir de son grand-pĂšre, aristocrate ruinĂ© rĂ©fugiĂ© en France au dĂ©but du XXe siĂšcle, et se rĂ©concilie avec « son histoire familiale de hĂ©ros. »
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VoilĂ une vingtaine de courts rĂ©cits qui sont autant de souvenirs liĂ©s Ă lâItalie, autant de rĂ©fĂ©rences Ă des artistes ou des Ă©crivains mĂ©diterranĂ©ens, autant de questions sur lâidentitĂ©, sur la filiation. Pour affronter le passĂ© et trouver lâapaisement, GĂ©rard de Cortanze se livre à « une filature Ă lâintĂ©rieur de soi. » LâĂ©criture Ă©lĂ©gante, raffinĂ©e, Ă©vocatrice, est celle mĂȘme qui lui a valu son succĂšs. Pourquoi donc Ă©prouve-t-on une petite sensation dâennui ?