Max Gallo entreprend une nouvelle suite romanesque en cinq volumes. Il choisit, comme pour Les chrétiens (NB octobre 2002), des personnages importants de différentes périodes de l’histoire de Rome. Spartacus, le premier d’entre eux, un berger thrace, devenu esclave et gladiateur, s’évade en 73 av. J.-C. Il constitue en Italie du Sud une troupe d’esclaves, l’installe sur le Vésuve, remonte vers l’Italie du Nord, remporte une série de victoires ; mais il ne peut entretenir cette armée qui s’accroît ; il se replie en Lucanie où il est tué par le proconsul Crassus.
Le héros est bien choisi. Plutarque louait déjà son courage et sa force mais surtout son intelligence et sa douceur. Spartacus symbolise la lutte contre l’oppression. Max Gallo aborde le problème de l’esclavage, véritable moteur économique. En mêlant réalité historique et personnages fictifs, il donne une vie au récit. L’auteur s’appuie sur le côté sombre et violent de la civilisation romaine ; il décrit à plaisir massacres, supplices, cruauté morale et physique. La partie historique en souffre. Ce n’est pas du meilleur Max Gallo.