Spiral

HALTER Paul

Quentin – 16 ans ? – est inquiet pour sa petite amie Mélanie partie quelques jours en vacances au fond de la Bretagne, chez un oncle célibataire qui, dans ses souvenirs d’enfance, lui faisait peur. Pas d’appel téléphonique ni de message : elle semble volatilisée. Puis arrivent quatre lettres dans lesquelles Mélanie lui décrit l’étrange climat qui règne dans cet ancien hôtel réputé hanté. Le cadre se prête parfaitement à une « murder party » grandeur nature – l’oncle est passionné de romans policiers. Et, tandis que dans les environs sévit un tueur en série qui a déjà tué trois jeunes femmes, la « victime » du jeu est bel et bien retrouvée morte dans une pièce hermétiquement fermée…

 

Schéma classique du « meurtre en chambre close », l’énigme fait long feu, et donne le sentiment d’assister à une partie de Cluedo dont on connaît déjà les personnages, très voisins du Colonel Moutarde ou du Professeur Violet. L’expression des héros ados et les tournures de phrases sonnent de façon désuète, et renforcent le décalage entre leur âge présumé et celui du lecteur potentiel. L’auteur est réputé pour être un maître du polar français, spécialiste de l’énigme en chambre close, mais il semble s’être hasardé il y a un certain temps à l’écriture de ce roman « pour jeunes », trop « vieillot » pour convaincre au-delà de 12 ans.