Des pages bordées de noir, un graphisme où l’encre de chine s’étale abondamment parmi beaucoup de grisé et peu de blanc, des crapules engagées dans une ascension vers le pouvoir, tout concourt à créer une atmosphère sombre à ce roman noir. Sean est sénateur de New York. Une nouvelle élection approche et ses adversaires cherchent à le déstabiliser en laissant courir une rumeur sur son éventuelle homosexualité. En même temps un professeur homo manque de peu de se faire assassiner comme l’a été son copain par un garde du corps de Sean. Il fait alors appel à un ancien collègue d’université devenu policier : Sam, dont l’aspect enveloppé rappelle Hardy, et qui fait équipe avec Twitch, un Laurel binoclard ébouriffé. Le duo se met en chasse et s’oriente vers les basses oeuvres de la haute politique.
Si ce roman graphique est difficile d’accès en raison de sa mise en forme lugubre et des textes parfois difficilement lisibles, le scénario, classique, déroule avec intérêt son récit entrecoupé de flash-back nécessaires. C’est un bon exemple de la production américaine de BD influencée par les séries TV.