Stabat murder

ALLOUCHE Sylvie

Au Conservatoire de Musique, Mia, Valentin, Sacha et Mathis sont dans la même classe de piano. Une fille et trois garçons, amis depuis longtemps, tendus vers un même but. Du travail, du travail et encore du travail.  Soudain les quatre se volatilisent le même jour à la même heure, “comme si la nuit les avait engloutis ». Pas un bruit -pas un mot. Où sont-ils? Ils sont enfermés dans les ténèbres du “cube”. Y a-t-il quelqu’un pour les sortir de là, si c’est encore possible?  Dans ce polar/thriller psychologique et non-violent tout, ou presque, tient dans les relations. Famille, amis, professeur, enquêteurs s’imbriquent en tiroirs dans la construction même du livre. Les phrases courtes et acérées rendent le réalisme tant du tissu humain que de la progression de l’enquête, menée par une jeune femme chez qui les mots désespoir et abandon n’ont pas cours. On a souvent l’impression que l’affaire est mal engagée et que l’enquête patine ou s’égare, maintenant un climat assez angoissant. C’est là effet de style et secret d’écriture. (M.-F.L.-G. et A.T.)