Strangulation

LARNAUDIE Mathieu

En 1913, un jeune fonctionnaire parisien a la fâcheuse habitude d’étrangler ses animaux domestiques après quelques mois d’heureuse cohabitation. Issu d’une famille de la bourgeoisie bordelaise, il rêvait à l’adolescence d’embarquer sur un navire. Depuis il écrit des poèmes, et un roman qui sera édité par un ami libraire. En 1914, la guerre l’appelle…  Une tranche de vie en demi-teinte d’un homme dont l’existence se déroule sans qu’il y participe vraiment. Son ancienne fascination pour les bateaux et ses brusques accès de violence semblent une réaction à son milieu où règne une atmosphère d’ennui et d’étouffement, renforcée par un style recherché, ardu, qui interdit l’empathie. Le roman est ponctué de lettres adressées en bon fils à sa mère, parsemé de citations (fictives ?) de son oeuvre. Certains passages ne sont pas dénués d’un humour pince-sans-rire, d’autres sont franchement abscons. Un exercice littéraire.