Stray bullets ; 1

Eté 1997. La nuit sur une route américaine. Une grosse limousine, avec deux hommes à l’intérieur, éclate un pneu. Il faut changer la roue. Dans le coffre, un cadavre qu’il faut déplacer pour accéder au matériel. Arrive une voiture de police pour un contrôle de papier. Le policier qui repart remarque des traces de sang. Coups de feu. La voiture redémarre avec deux corps dans le coffre. Le début d’une longue série…

Dans des ambiances sombres et pesantes, Stray bullets est une suite de nouvelles qui se complètent comme des pièces d’un puzzle pour tracer des vies de paumés. Toutes ces vies dont les chemins se croisent ont un lien entre elles pour donner un polar noir à la James Ellroy. Une série de portraits de losers ( Fillette fugueuse; camés; tarés; dealer; amoureux transi…) est dressée par l’auteur avec humour et burlesque. Des ambiances tragiques, mais drôles et caricaturales, nous donnent un petit côté films de Tarantino. Le dessin volontairement en noir et blanc, expressif ,contient de nombreux gros plans. Malgré quelquefois un côté simpliste du scénario, le lecteur est vite plongé dans le roman noir en bande dessinée par excellence.

(PP)