Kimberley, alias Kim Lee, a 15 ans et un sacré look : un mélange de gothique, de punk et de manga, le style Enfer. Elle vit dans un petit village isolé où déambulent des jeunes désoeuvrés, dans une atmosphère oppressante. Une agression vient d’avoir lieu dans le bois, celle de la petite amie de son frère. Le monde de Kim Lee bascule. Kevin a déjà commis des actes de violence, c’est le coupable idéal. Mais pour Kim c’est impossible, son frère n’est pas un assassin. Comme elle est du genre entêté et rebelle, elle décide de mener sa propre enquête.
Le récit à la première personne démarre en trombe. Kim décrit son univers avec humour et perspicacité. C’est décapant ! Le fait-divers donne d’emblée du piment au récit avec en toile de fond les ingrédients habituels du roman pour adolescents : alcool, violence, drogue, jeunes perturbés, adultes désaxés… L’héroïne pleine de vitalité sauve pourtant le roman de la morosité. Sa narration tonique des différents rebondissements accroche et devient même touchante quand elle évoque sa relation aux autres. Le livre balance entre thriller et roman noir. C’est sans doute sa faiblesse. Malgré un bon démarrage, le récit se traîne un peu pour déboucher sur un dénouement décevant.