La narratrice, Agathe, perfectionniste et soucieuse d’excellence après une brillante scolarité, intègre une grande école de commerce. Durant sa première année d’études, les premiers troubles se manifestent. Malaises, vertiges que les médecins ne parviennent à soigner. Son état s’aggravant, elle décide de quitter son école et de se tourner vers le théâtre. Nouvel abandon et accentuation des malaises, boulimie, anorexie, tentative de suicide. Une thérapeute parviendra enfin à identifier la maladie et à amorcer la guérison.
Un premier roman introspectif et pointu qui pourrait bien être un témoignage tant il semble affûté par l’expérience. Il fouille les recoins de la personnalité et décrypte les blessures d’enfance. Grâce au dialogue avec sa thérapeute, à ses mots choisis et ciblés avec clairvoyance, Agathe ose avouer les sentiments qu’elle porte à ses parents et expurge les non-dits. L’écriture prolonge ensuite ce travail de reconstruction. Un peu impénétrable au début, encombré de considérations à portée philosophique, le style reflète la confusion qui agite la narratrice. Puis, à l’image de celle-ci, il s’affranchit de toute contrainte et séduit dans sa simplicité et sa sincérité.