Clay, le narrateur, scénariste à New York, revient à Los Angeles vingt-cinq ans plus tard, à l’occasion d’un casting. Tous les protagonistes sont là, parfois défigurés par la chirurgie esthétique, souvent englués dans la prostitution, le trafic de drogue et d’influence. L’argent et l’alcool coulent toujours à flots. Blair, mariée à un ami de Clay, est le seul personnage sensé et sensible dans une descente aux enfers annoncée. Les années ont passé, mais la vacuité est restée.
Bret Easton Ellis signe une suite à son premier roman, Moins que Zéro. Il complète le tableau décadent en y ajoutant une intrigue peu convaincante sur fond de prostitution. Le milieu est déjà tellement pervers que les règlements de comptes paraissent fades. L’écriture toujours très crue, qui fait le succès de l’auteur outre-Atlantique, laisse au bord de la nausée. Los Angeles n’a d’anges que le nom.