Sujet 375

Accusée du meurtre d’un prêtre catholique, le docteur Maria Martinez se retrouve dans une prison de Londres. Elle est atteinte du syndrome d’Asperger, ce qui lui donne des capacités prodigieuses de mémorisation. Malheureusement elle n’a plus les idées très claires ; elle a la certitude de ne pas avoir commis ce meurtre mais tout s’embrouille dans sa tête. Pourquoi est-elle là ?  Ses interlocuteurs ne lui inspirent aucune confiance, que ce soit le directeur de la prison, ses thérapeutes ou son avocat. Elle doute d’elle-même. Est-elle paranoïaque ? Ou veut-on réellement la manipuler et dans quel but ?Le personnage principal est à la fois complexe et attachant. Maria est piégée, perdue, n’arrive pas à distinguer ses amis de ses ennemis. Elle est une victime mais peut-être aussi un assassin. Construit comme un puzzle, ce thriller suit les tentatives de l’héroïne pour trouver sa vérité. Le passé resurgit par bribes. Après un début captivant, le rythme s’essouffle sur la fin.  Certains personnages manquent d’épaisseur. On se lasse des errances de Maria, qui se cogne toujours aux mêmes murs. L’action s’étiole. La vérité se fait jour peu à peu mais ne surprend pas. (F.E. et R.F.)