2005 : Jean-Éric Boulin plante le décor. François Hollande, dont il décrit le parcours, incarne une minorité politique et médiatique privilégiée et hypocrite. Deux jeunes défavorisés que l’échec de leur intégration va transformer en assassins, l’un d’origine maghrébine, islamiste intégriste, prêchant la révolte, l’autre, blanc, sans avenir, habité par une haine solitaire. Enfin, le peuple, divisé au point de devenir invisible pour chacun, dépourvu de culture nationale susceptible de rassembler. 2007 : demain. La jeunesse “françarabe” désespérée se soulève de manière individuelle. Attentats terroristes sanglants en plein Paris, coups de feu meurtriers sur un plateau de télévision : les invisibles sortent de terre et affrontent l’autre France qui vient d’élire François Hollande. L’outrance schématique, la confusion voulue, desservent ce Supplément au roman national. La société française, tout atomisée et matérialiste qu’elle soit, ne peut être réduite à une caricature aussi sommaire et péjorative. Pourtant ce pamphlet virulent, glaçant, écrit dans un style haché, éructant, est un cri d’alarme : la guerre civile menace.
Supplément au roman national.
BOULIN Jean-Éric