Caressant l’idée de s’installer à Bordeaux, le narrateur fait une halte à Saint-Girons Plage. Il pense y être attendu par des amis pour les aider à désensabler leur maison. Mais personne n’est là. Obligé de dormir à l’hôtel, qui affiche complet, il partage la chambre d’un certain Charles. Celui-ci évite visiblement son épouse, présente également dans l’hôtel dans une autre chambre. Quand l’un de leurs amis décède, le narrateur les accompagne à l’enterrement.
L’intrigue est mince mais le voyage littéraire plaisant. L’introspection quotidienne, la disponibilité voire la vacuité prête à toutes les opportunités et L’imprévu (titre d’un de ses précédents ouvrages, NB juin 2005) sont des thèmes appréciés de Christian Oster. Cet égotisme exacerbé pourrait lasser si la langue ne portait une musique particulière, maniant les longues phrases comme les petites remarques avec une justesse de ton qui en fait tout le charme.