Raphaël n’a pas trente ans quand il perd le goût des choses avec la mort de sa femme aimée. Leur petite fille Lila le retient de mettre fin à ses jours. Lourd de chagrin, Raphaël erre de par le monde et revient inconsolé dans sa maison délabrée par les ans. Pendant son absence, les pigeons ont pris possession des combles. Le colombier bruissant d’envols et de roucoulements, les corps doux et tièdes des oiseaux le ramènent soudain à la vie. Devenue adulte, Lila rencontre ce père qu’elle ne connaît pas.
Dans une écriture délicate et précise, Régine Detambel explore une nouvelle fois la transformation intérieure (cf. La chambre d’écho, NB octobre 2001) en évoquant la renaissance d’un homme qui échappe à la réalité au contact des oiseaux. À la lisière du rêve, ce livre-poème se referme sur un événement sombre et mystérieux, dont on ne sait s’il faut en chercher la clé.