Sur le vif

GOVRIN Michal

Llana, architecte juive gauchiste, a quitté très tôt Israël. Voyageant beaucoup, elle partage son existence entre son mari, historien juif obnubilé par l’holocauste, ses deux fils et ses amants, dont Saïd, metteur en scène palestinien, qui soutiennent son projet pacifiste : la construction à Jérusalem d’une cité idéale de cabanes, « monument » pour la paix. Durant l’hiver 1991, elle vit avec ses deux enfants, dans une grande fraternité avec ses voisins, la terreur des bombardements de la guerre du Koweït. Elle meurt sur une route en Europe. C’est à travers ses notes, dessins et lettres à son père, que se dessine le portrait de cette femme passionnée et séduisante. Se référant à la Torah, elle ressent intensément le conflit entre ceux qui croient à la réconciliation et ceux qui prévoient un nouvel holocauste. Adorant son père, pionnier de l’État d’Israël, mort un an auparavant, elle lui confie dans ses lettres d’amour ses interrogations sur l’errance, la guerre, maladie incurable des hommes, le sens de son combat pacifiste. Ce premier roman traduit est dense. Il aidera à mieux comprendre la société israélienne contemporaine.