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Le syndicalisme français nâest plus combatif ni crĂ©dible, Ă lâinverse de ce que les conflits de lâautomne 2005 auraient voulu montrer ! DĂ©passĂ©es par les combats et les subtilitĂ©s du droit social, engluĂ©es dans des fĂ©dĂ©rations complexes et archaĂŻques, les organisations « reprĂ©sentatives » (7% dâadhĂ©rents) souffrent de dĂ©pendances financiĂšres diverses, de magouilles corporatistes (CGT en tĂȘte), de âgrĂ©vicultureâ en majoritĂ© dans le secteur public.
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Dans cette enquĂȘte choc et vivante mais peu structurĂ©e, le journaliste Ă©conomique Erwan Seznec dĂ©montre, sans langue de bois, que « compromis » ne signifie pas forcĂ©ment « compromission » et que lemĂ©lange des genres est nĂ©faste Ă tous au final. Seuls des syndicalistes de proximitĂ©, qui ne dĂ©savouent pas leurs militants et ne versent pas dans les actions irrĂ©guliĂšres, peuvent espĂ©rer reprendre de lâinfluence au sein des secteurs public et privĂ©, pour asseoir une nouvelle lĂ©gitimitĂ©. Un ouvrage bien enlevĂ© sur un sujet spĂ©cifique.