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Très très imbibé, bon pour le cabanon, cet écrivain branché ! On arrive quand même à le convaincre d’aller se faire désintoxiquer dans une clinique canadienne performante. OK, mais avant il va s’en jeter une dernière. La dernière engendre évidemment de nombreuses autres dernières. Une fois hospitalisé, faire le mur devient un jeu d’enfant pour qui est passé par l’internat au bahut.
Maniant comme dans ses précédents romans un humour finement féroce, souvent noir, jamais lassant, David McNeil raconte maintenant un parcours alcoolique, Londres et ses premiers verres, les Beatles, le “flower power”, puis encore des verres et des filles à Montréal. Pour finir, les patients de la clinique, le delirium tremens… À quel saint se vouer ? Cette tentative d’assèchement est-elle un coup d’épée dans l’eau (si l’on peut dire) ? Voilà un bon exercice d’autodérision sinon de désintoxication, dans le goût de Tous les bars de Zanzibar (N.B. mai 1994).