Le NorvĂ©gien Peter Tangvald, nĂ© en 1924, est un cancre invĂ©tĂ©rĂ©, dĂ©sespĂ©rant son pĂšre. En inadĂ©quation avec les conventions sociales, il sâadonne, jeune, Ă la voile en solitaire et navigue par tous les temps. Il construit lui-mĂȘme un remarquable voilier, admirĂ© par les connaisseurs, pour faire le tour du monde sans moteur, ni radio. « Casanova des mers », il se marie six fois. Deux de ses Ă©pouses pĂ©rissent en mer. Il y trouve lui-mĂȘme la mort en 1991, Ă soixante-sept ans, laissant un fils, Thomas, Ă©galement passionnĂ© par la mer. Peter Tangvald Ă©tait peu sympathique : misanthrope certain, Ă©gocentrique, macho, pingre, ne frĂ©quentant que les gens pouvant lui ĂȘtre utiles, et risquant inconsidĂ©rĂ©ment la vie dâautrui. Mais il a fascinĂ© ceux qui lâont rencontrĂ©, dont le QuĂ©bĂ©cois Olivier Kemeid. Bien documentĂ©, ce rĂ©cit de ses aventures souvent terrifiantes est prenant. Le style vif, souvent parlĂ©, voire gouailleur, se fait grave et fortement Ă©vocateur quand il le faut. (P.S. et F.L.)
Tangvald
KEMEID Olivier