Né à Budapest en 1928 dans une famille de petite noblesse terrienne, Pál Sarkozy, dorloté par sa mère, vit une enfance dorée. L’occupation allemande, puis soviétique, fait fuir la famille en Autriche, d’où elle revient en 1946, ruinée. Pour éviter le service militaire en URSS, Pál s’exile en 1948 à Paris, seul, sans le sou. Les petits boulots et les conquêtes féminines (malgré quatre mariages) se succèdent. Rapidement, Pál crée son propre studio de publicité, mais depuis 1976, il se consacre à sa passion, la peinture.
À travers ces pages, co-rédigées, on découvre un personnage hâbleur, narcissique, séducteur impénitent, insouciant jusqu’à l’irresponsabilité et sans complexe. C’est aussi un homme charmeur, foncièrement optimiste, énergique et capable de s’adapter pour rebondir dans l’adversité. Comme de nombreux retraités, Pál Sarkozy, père de Nicolas, écrit ses mémoires afin que ses enfants et petits-enfants, qu’il avoue avoir négligés, comprennent son passé. La famille proche peut apprécier cette lecture ; le grand public en revanche y trouvera peu d’intérêt, hormis les chapitres centraux relatant avec verve comment un apatride désargenté a réussi à entrer en France.