Montchalin, une bourgade au centre de la France où Rebecca est envoyée par son journal parisien pour un quelconque reportage de terrain. À son corps défendant, car elle a fui ce patelin après le drame qui a mis fin à son enfance : sa soeur aînée s’y est suicidée, il y a quinze ans. Coup de théâtre : Christelle, une ancienne amie de la victime, est retrouvée éventrée à côté du cadavre du simplet du village. La bande -peu recommandable- dont faisaient partie les deux adolescentes d’alors aurait-elle un lien avec ces meurtres ?
Dans ce thriller sur fond de terroir, la couleur locale de la toile de fond sert uniquement à justifier les ragots vite étouffés d’une province de carte postale. Tant pis pour la peinture sociale ! L’intrigue se résume à une confuse histoire de jalousies d’ados pervers versant dans un satanisme de pacotille qui dérape dramatiquement Le rebondissement des deux meurtres qui se veut gore pourrait nourrir l’angoisse mais le mystère est très tôt élucidé par un procédé d’écriture d’une déconcertante facilité : la confession dénonciatrice contenue dans le manuscrit du roman laissé par la dernière victime ! La tension dramatique s’en ressent.