Tant pis pour la pluie !

La maison est calme, on s’ennuie, jour de pluie. Le chat dort, la fillette somnole, le garçon boit un jus d’orange. Mais il faut bien s’occuper un peu, aller vers la fenêtre, regarder la pluie qui tombe, écouter le bruit qu’elle fait contre la vitre, observer la vie dehors – et s’apercevoir que des enfants jouent, sans se soucier du mauvais temps. Le moment est venu d’enfiler bottes et cirés.  La vie au ralenti des jours de pluie est évoquée par le ton paisible du texte, le calme qui règne dans la chambre, l’apathie des enfants. Cette lenteur invite à une contemplation du dehors. Puis tout s’accélère quand les enfants qui jouent à l’extérieur donnent le déclic. Quel plaisir de sentir les gouttes d’eau sur son visage, de sauter dans les flaques. Les images jouent sur les tons pastel et colorés, l’immobilité et le mouvement, reposantes et attrayantes, avec toujours des signes de vie. (A.-M.R.)