Eva vient de faire une fausse-couche. La souffrance est dâautant plus vive que son amant Ă©tait un homme mariĂ© qui, aprĂšs plusieurs annĂ©es de liaison, lâa quittĂ©e. Le vide et le manque l’habitent et rien ni personne ne parvient Ă attĂ©nuer sa douleur. Ni ses parents, ni sa meilleure amie, ni son frĂšre, pourtant prĂ©sents pour lâentourer. Peu Ă peu elle se laisse glisser dans un gouffre.
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Dans la veine de ses deux prĂ©cĂ©dents romans (cf. Ils lâont laissĂ©e lĂ , NB septembre 2009), la jeune romanciĂšre pose une fois de plus un regard aiguisĂ© sur la perte et le manque. Mais si lâĂ©criture est percutante, le vocabulaire trĂšs riche, le rĂ©cit non chronologique sâenlise dans le pathos et le repli sur soi mille fois rĂ©pĂ©tĂ©, alors que les rĂ©actions de lâentourage pourraient ĂȘtre plus dĂ©veloppĂ©es.