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En Afrique, nombre d’enfants sont recrutés comme soldats par des groupes rebelles au pouvoir établi. Peu coûteux, aisément manipulables, souvent drogués, ils sont redoutables, car pour eux la mort est un jeu. Muna, douze ans, est l’un d’eux. Cependant, difficilement intégré dans son groupe, car il est albinos, et écoeuré de ce qu’il a vécu, il déserte pour tenter de rejoindre ses parents à l’autre bout du pays. À travers des zones souvent contrôlées par des bandes rivales, sa marche sera un long parcours onirique et initiatique.
D’origine camerounaise, Georges Yémi est l’auteur de L’inévitable histoire de chacun (N.B. jan. 2007). Son écriture est véhémente, drue, crue, parfois hachée, usant souvent de termes rares ou inventés. Ce roman est une dénonciation enflammée et émouvante de l’exploitation ignoble de jeunes êtres dont la vie est délibérément gâchée, dénonciation aussi des potentats corrompus qui pullulent sur ce malheureux continent. Certaines scènes de cruauté gratuite ou de sadisme sont difficilement soutenables.