Dans une ville perdue d’un pays islamique, sous leur burka noire les femmes ressemblent à des catafalques et longent furtivement les murs. La ville délabrée a rendu l’âme et ses habitants l’ont quittée, chassés par la guerre. Quand Akhbar revient d’exil, il cherche en vain sa mère, sa soeur, sa fiancée. Les seules informations qu’il obtient sont que sa mère, après avoir été remariée de force, a été emmenée dans un village lointain et que son jeune frère est mort engagé dans les « Soldats de l’Islam ». Le héros erre dans un monde sans femmes, tristement appauvri, où l’homme perd espoir et imagination. Murathan Mungan présente ce livre comme une parabole, symbole du mal engendré par un islam fanatique et destructeur. Akhbar est totalement dépaysé dans son propre pays : la peur y est pesante, la cité est devenue prison, les femmes se sont transformées en ombres. Moitié rêve, moitié récit, ce court roman poétique incite à la réflexion.
Tchador
MUNGAN Murathan